Pas de convention de double imposition à sens unique

Le PLR Vaud incite les Chambres fédérales à ne pas ratifier la CDI

Réunis en conférence de presse, le PLR.Les Libéraux-Radicaux Vaud, ainsi que des représentants de tous les cantons romands, issus des PLR, PDC, UDC, Verts’libéraux ainsi que le PBD Vaud, demandent aux Chambres fédérales de renoncer à ratifier la convention de double imposition sur les successions franco-suisses. A défaut, un référendum cantonal sera lancé. Le PLR Vaud s’est étonné à plusieurs reprises de la teneur de cette CDI. Conjointement avec le PLR Genève, il a interpellé la Conseillère fédérale Widmer-Schlumpf, en janvier 2013, pour exposer ses préoccupations. Cet appel n’a visiblement pas porté ses fruits, malgré une réponse de la ministre des Finances. Au Grand Conseil vaudois, la députée Catherine Labouchère a également signalé l’étonnement de notre formation quant au fait qu’aucun canton n’ait été consulté sur cette convention. Une telle attitude met à mal le fédéralisme, qui fait pourtant le succès de notre pays. Il est pour le moins étonnant que la situation des cantons frontaliers d’avec la France n’ait pas été mieux analysée.

Dans ce contexte, le PLR préférerait un vide juridique que d’admettre un texte à sens unique, en totale défaveur des intérêts helvétiques et qui permet l’imposition – souvent massive – des successions de défunts suisses. Le respect du fédéralisme imposerait pourtant que les besoins des Confédérés priment sur ceux des pays étrangers. Par ailleurs, une acceptation de la nouvelle Convention serait un précédent inquiétant, qui ne manquerait pas d’être invoqué par d’autres Etats pour bénéficier, eux aussi, de telles concessions unilatérales. Ce serait un très mauvais signal, à l’heure où la Suisse est l’objet d’attaques répétées. La convention de 1953, qui se verrait remplacée, respecte, contrairement au modèle proposé par Berne, les règles qui prévalent en matière de successions internationales. Le respect de l’Etat de droit, des conventions en vigueur et des règles établies par les organisations internationales est une condition sine qua none de la préservation des intérêts de la Suisse.

C’est pour cette raison qu’une coalition de députés du centre-droite, issus des cantons de Genève, Vaud, Valais, Neuchâtel, Fribourg, Jura et Berne demande aux Chambres fédérales de renoncer à ratifier ce texte. A défaut, le référendum des cantons sera saisi. C’est au nom de la solidarité confédérale que l’ensemble des Grands Conseils sont invités à se joindre à la démarche. Les députés signataires estiment que les législatifs cantonaux doivent se saisir du dossier et faire valoir avec vigueur leurs intérêts. La Confédération n’impose pas les successions ; la répartition des compétences entre autorités se trouve dès lors atteinte par les agissements du Conseil fédéral. Le référendum cantonal nécessite la participation de huit cantons. Outre les coalitions organisées dans sept cantons, des discussions avancées sont en cours du côté des deux Bâle.


Contacts

Jean-Marie Surer, Président de Groupe, +41 79 623 52 41
Catherine Labouchère, Députée au Grand Conseil vaudois, +41 79 626 10 62
Philippe Miauton, Secrétaire général, +41 79 277 68 41