Nouvelle organisation du Conseil d’État : pas de grands changements en vue, mais un gouvernement résolument marqué à gauche, avec un DSAS qui passe de maous à mammouth

Le PLR Vaud accueille avec satisfaction l’octroi de l’innovation, du développement durable et de gros projets culturels aux conseillers d’État PLR

Si les trois élus PLR conservent leur dicastère, force est de constater que le non remaniement de ces derniers permet à la majorité de gauche d’avoir sous son aile 85% du budget total de l’État de Vaud et 90% des effectifs. De plus, l’octroi de la présidence à la conseillère d’État Nuria Gorrite laisse songeur face au « compromis dynamique » tant vanté par la gauche. L’organisation du Conseil d’État pour la législature 2017-2022 ne laisse donc présager aucun changement dans la ligne gouvernementale, mais plutôt un renforcement de la gauche. Toutefois, le PLR salue l’octroi de l’innovation, du développement durable et d’importants projets de constructions culturelles aux conseillers d’État PLR.

Un timide remaniement

Le PLR Vaud aurait souhaité que le Conseil d’État entreprenne un partage différent des dicastères ou du moins un remaniement plus courageux entre les services. Il souligne la persistance d’incohérences dans le partage de ces derniers. Il s’étonne notamment que la culture reste rattachée au DFJC. En outre, le PLR constate un manque d’équilibre entre les budgets des départements. Ceux en mains de la gauche englobent 85% du budget de l’État et 90% de ses effectifs, laissant 15% du budget et 10% des effectifs à la droite. De quoi étonner alors que durant la dernière campagne, la gauche promettait un « compromis dynamique ». Or, cette répartition compliquera la recherche de compromis budgétaires entre les départements.

A ce titre, le PLR constate que le département de la santé et de l’action sociale (DSAS) passe de maous à mammouth. Il s’étoffe, avec la politique d’insertion, les bourses et une direction de la cohésion sociale. Alors que ce département détient déjà la plus grosse part du budget, ce dernier grossit encore, au risque de diminuer le budget disponible pour la formation et les autres départements.

Innovation, développement durable et gros projets culturels en mains PLR

Les trois conseillers d’État PLR conservent leur département et pourront poursuivre les dossiers qui leur tenaient à cœur. Le PLR salue quelques changements d’importance aux yeux du parti : Philippe Leuba aura sous sa responsabilité l’innovation – et sera en charge de l’économie 4.0-, Jacqueline de Quattro obtiendra le développement durable et Pascal Broulis quelques gros projets de constructions culturelles. Ces derniers ayant brillement accompli leur dernier mandat, il ne fait aucun doute qu’ils poursuivront sur la même lancée.

Une présidence socialiste qui étonne

Pour le PLR Vaud, la présidence devait revenir au meilleur des élus lors des élections cantonales ou, à tout le moins, au meilleur élu de la majorité du Conseil d’État et ce pour respecter le vote populaire. Mme Gorrite, arrivée en 5ème position seulement, n’était pas, démocratiquement parlant, la candidate la mieux positionnée. Devant elle, les trois élus PLR ont fait de meilleurs suffrages. Que la gauche ait revendiqué ce siège et qu’il soit attribué à Mme Gorrite prouve que le « compromis dynamique » tant vanté dans ses rangs pendant la dernière campagne est interprété de façon bien souple lorsqu’il faut passer à la pratique.

Le PLR craint que ce gouvernement, résolument marqué à gauche, ne poursuive sa politique d’inflation des dépenses, avec un DSAS renforcé. Au Grand Conseil, où il est majoritaire avec le centre-droite, le PLR ne manquera pas de se placer dans l’opposition pour garder un canton sain, pragmatique et solidaire.


Contacts

Frédéric Borloz, président du PLR Vaud, +41 79 204 43 30
Laurine Jobin, secrétaire générale du PLR Vaud, +41 79 936 71 65