Surpopulation carcérale: la police prise en otage

Pour le PLR, l’attitude du DINT péjore la sécurité des citoyens

Le PLR prend acte de la volonté du Conseil d’Etat de créer 40 nouvelles places de détention à la prison de la Croisée à Orbe. Cela constitue en soi une bonne nouvelle. Les taux d’occupation s’élèvent aujourd’hui à 170% à la prison de Bois-Mermet et à 135% à la Croisée. Ils seraient encore beaucoup plus alarmants si le DINT, dont dépend le SPEN, ne reportait pas la problématique des prisons pleines à l’échelon de la police. Aujourd’hui, cette dernière est tout simplement prise en otage dans le dysfonctionnement que connaît la chaîne pénale. La surpopulation est reportée dans les zones de rétentions de la Police. Les personnes arrêtées et écrouées doivent rester au-delà des délais prévus par la loi dans les locaux de la police. Certains parlent de plus de 3 semaines. Non seulement les locaux de la police ne remplissent pas les critères requis pour permettre une détention dépassant les 48heures, mais cette situation bloque le travail des polices qui sont occupées à des tâches de surveillance plutôt que d’être sur le terrain. Qu’arrivera-t-il lorsque les prisons afficheront complet en raison du refus du DINT d’assumer ses tâches ? La police n’aura tout simplement plus les moyens de mettre l’accent sur les interpellations et c’est la sécurité des citoyens qui en pâtira. Pire, il viendra un moment où il faudra choisir entre libérer certaines personnes ou refuser de nouveaux arrivants. Le PLR ose croire que ce n’est pas l’objectif poursuivi par le DINT. Le département de l’intérieur doit maintenant cesser de se décharger de ce problème sur la police qui tente, au moyen d’opérations d’envergure, de répondre aux préoccupations des habitants. Cette situation avait déjà été dénoncée par le PLR dans une interpellation au mois d’août de l’année dernière. Ces manquements dans la chaîne pénale ne doivent en aucun cas empêcher, à l’avenir, la tenue d’opérations telles qu’ « Héraclès » ou « Strada ». C’est pourquoi, le PLR attend du Conseil d’Etat que des réponses soient apportées, lors des assises de la chaîne pénale prévues pour le mois de juin.

 


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