Sauver Lavaux III: Le Conseil d’Etat doit laisser la population voter

Pour le PLR, un contre-projet serait superfétatoire, excessif voire même ridicule

Le PLR Vaud ne comprend pas la nécessité affichée du gouvernement « d’affiner sa réflexion ». Validée en août 2009, cette initiative « Sauver Lavaux III » aurait dû être mise en votation dans un délai de deux ans. Aujourd’hui, c’est toute une région du canton qui s’impatiente. La population doit maintenant pouvoir se prononcer. Au lieu de cela, Mme Métraux, conseillère d’Etat en charge du dossier, souhaite encore évaluer la possibilité de proposer un contre-projet. Quand bien-même, selon ses termes, les avis sont « partagés » sur cette question. Pour le PLR, c’est inutile pour plusieurs raisons. Un contre-projet ne manquera pas de soulever des passions et sera difficile à défendre devant le Grand Conseil qui a adopté la LLavaux dans sa grande majorité. La LLavaux prévoit déjà que 80% du territoire soient inconstructibles. Considérée par beaucoup comme une réponse à l’initiative « Sauver Lavaux III » trop rigide et inapplicable, la LLavaux suffit. Faire un contre-projet reviendrait à considérer que la LLavaux, entrée en vigueur en juillet 2012, est obsolète. La population a déjà dû se prononcer par deux fois sur l’aménagement du territoire dans cette région du canton. Entre-temps, le carcan de lois s’est encore étoffé avec la LAT et l’initiative Weber, dont les conséquences néfastes sont déjà observées. Des contraintes existent donc déjà en suffisance pour les communes et les habitants. Le rôle de ces dernières, en général, devrait être plutôt renforcé qu’affaibli. Conscientes de la beauté de leur patrimoine, elles sont les plus à même de gérer leur territoire selon leurs besoins. Le Conseil d’Etat doit aujourd’hui convaincre la population vaudoise que Lavaux est sous bonne protection grâce à la LLavaux et à l’inscription de cette région au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il faut rejeter au plus vite cette initiative qui menace l’économie régionale et viticole. Lavaux ne doit pas, pour les libéraux-radicaux, devenir un musée à ciel ouvert. Le PLR enjoint donc au Conseil d’Etat d’accélérer le processus et de ne pas réaliser un contre-projet superfétatoire et excessif.

 


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