Le PLR attend plus de clarté dans l’action sociale du DSAS

Des garde-fous aujourd’hui plutôt que des plans d’austérité demain

3 milliards ! C’est le seuil symbolique qu’a franchi le DSAS, dans le cadre du budget 2014. L'augmentation de la population et les coûts de la santé n'en sont pas les seules raisons. Dans le cadre de l'action sociale, la facture ne cesse de susciter des remous, même si un accord est intervenu récemment entre l'Etat et les communes. Les finances cantonales sont encore saines. Elles font même office d’oasis économique en Europe et en Suisse ; en grande partie grâce à la prudence des budgets de la précédente législature. Toutefois, une explosion des charges nous pend au nez, compte tenu de la politique menée par la majorité de gauche au gouvernement. Aujourd’hui, le PLR préfère donc instaurer des garde-fous plutôt que d’opérer des plans d’austérités dans quelques années.

En décembre, le Conseil d’Etat évoquait un budget qui « renforce les prestations », la gauche se réjouissant même « de rattraper de nombreux retards » dans de nombreuses prestations. Quand bien même, le canton de Vaud est à ce jour l’un des cantons les plus généreux en la matière. A l’heure où tous les gouvernements cantonaux et nationaux font acte de prudence dans leur budget, le canton de Vaud opte pour un arrosage généralisé. Si, pour le PLR, le canton doit répondre aux besoins de la population dans le domaine des infrastructures et en matière de social, cette même population est en droit d’attendre du Conseil d’Etat qu’il établisse des priorités. Ceci tout simplement afin d’éviter que le canton ne replonge dans une spirale négative et que l’on doive, à l’avenir, trancher de manière drastique dans son développement et dans sa politique sociale. Pour réduire les dépenses du DSAS, le travail doit se faire en amont, d’un point de vue législatif. C’est pourquoi, en vue de redonner des compétences au Grand Conseil et d’imposer un régime drastique, le PLR a déposé quatre interventions parlementaires :

  • Le postulat Labouchère demande une étude chiffrée et précise des différents types d'aides et de leurs bénéficiaires. Aujourd’hui, cette analyse fait tout simplement défaut.
  • L’interpellation Luisier demande un bilan de la LPCFam. En mai 2011, la population vaudoise a voulu donner une chance et des moyens à 6'000 familles de gagner plus en travaillant plus. Il est, dès lors, né- cessaire de vérifier si cet objectif est atteint ou pourra être atteint d'ici à la fin de l'année. Dans le cas contraire, il s’agira de voir ce qu’il faut entreprendre afin de vraiment soutenir ceux qui souhaitent travailler d’avantage pour sortir d’une situation délicate.
  • La motion Payot entend instaurer une modification du processus légal conférant au Conseil d’Etat le choix de procéder par décret à l’introduction de modification des règles en vigueur pour la fixation du subside et de ses bénéficiaires prévu à l'article 17 LVLamal. Lors du processus budgétaire, le Grand Conseil n’a pas la possibilité de modifier les paramètres définis dans le décret du Conseil d'Etat. Il n’est donc qu’une chambre d’enregistrement puisqu’il n’a pas d’autre possibilité que d’amender le budget du département de la santé de façon non ciblée.
  • La motion Wyssa entend modifier la composition du Conseil de politique sociale. Ce Conseil se prononce sur les montants qui constituent la facture sociale. Etant donné que cette dernière est partagée entre le canton et les communes, ce conseil est paritaire. Les différentes augmentations que subit la facture sociale d’année en année ont un impact très important sur les finances communales. Selon le PLR, les communes devraient être mieux représentées. Cela passe par une augmentation du nombre de membres au Conseil qui s’élèverait ainsi à 15, dont 7 pour l’Etat, 3 pour les RAS et 4 pour les communes.

Ce n’est que sur la base d’une vision d’ensemble, de bilans précis et de modifications du système actuel, que l’on parviendra à réinstaurer une politique prudente des petits pas ; une politique dans l’intérêt de la santé financière du canton, qui engendrera une politique pérenne du social.


Contacts

Frédéric Borloz, président du PLR Vaud, +41 79 204 43 30
Jean-Marie Surer, Président du Groupe PLR, +41 79 623 52 41
Christelle Luisier, députée, +41 78 628 88 53
Catherine Labouchère, députée, +41 79 626 10 62
Claudine Wyssa, députée, +41 79 425 17 78
François Payot, député, +41 79 336 58 77
Philippe Miauton, Secrétaire général, +41 79 277 68 41